Dans la calligraphie japonaise il existe cinq styles d’écriture majeurs : tensho, reisho, sosho, gyosho et kaisho. Ces styles de calligraphie ont été inventés en Chine et ont évolué au cours du temps. Chaque style correspond aux besoins et surtout aux outils d’écriture habituels de son époque. Nous allons voir les principaux styles de calligraphie à connaitre pour apprendre la calligraphie, dans l’ordre selon lequel ils sont apparus au cours de l’histoire.
Style Tensho : sigillaire
Le style tensho est le plus ancien. Il a été standardisé sous la dynastie Qin (221-206 av. J.-C.) à partir des formes archaïques des idéogrammes. On peut distinguer deux types de caractères sigillaires : le grand sceau et le petit sceau.
Le premier est le plus ancien, irrégulier et moins soigné. Il remonte au 9-ème siècle av. J.-C. et découle directement de caractères archaïques : écriture oraculaire sur os et écriture sur bronze.
A l’origine, les caractères étaient principalement gravés sur des carapaces de tortues destinées à la divination et des bronzes liturgiques. L’utilisation du stylet déterminait l’aspect graphique de ce type d’écriture : les lignes était fines mais d'épaisseur constante, et les extrémités se terminaient nettement.
Style Reisho : écriture des scribes et des clercs
L’écriture complexe tensho s’est avérée peu pratique pour les tâches administratives.
Selon la légende c’est Cheng Miao, directeur de prison sous la dynastie Qin, qui a créé un style plus simple à tracer pour faciliter le travail des fonctionnaires : le style reisho.
Les traits du reisho sont aplatis, avec une ondulation caractéristique présente dans les traits horizontaux. Cette ondulation est appelée Queue d’Oiseau.
Style Sosho : cursif
Quasiment en même temps que le reisho est apparu un autre style de calligraphie : le sosho. Ce nouveau mode d'écriture est devenu extrêmement populaire dans tous les aspects de la vie.
Ce style se caractérise principalement par un tracé très abrégé des caractères, parfois même écrits en un seul mouvement de pinceau.
La règle principale du style sosho dit littéralement : simplifie la [partie] gauche et concentre-toi sur la [partie] droite [du caractère].
Comme dans le style tensho, un kanji en Sosho peut être écrit de plusieurs manières.
Le style cursif est généralement considéré comme le plus difficile des cinq styles majeurs de la calligraphie.
Style Gyosho : semi-cursif
Le style gyosho a été établi par le calligraphe Liu De-Sheng sous la dynastie Han (de 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.). La perfection de ce style est cependant due à Wang Xizhi (321-379) l'un des plus célèbres calligraphes chinois, ainsi qu’à son fils Wang Xianzhi (344-348).
Bien que les caractères en gyosho soient simplifiés par rapport à la forme régulière, cette simplification est logique et naturelle, et permet une écriture rapide.
Le style gyosho est le plus utilisé de nos jours pour l'écriture manuscrite de la vie quotidienne.
On distingue généralement deux types de gyosho : l’un plus proche du sosho et l’autre plus proche du kaisho.
Style Kaisho : standard, ou régulier
A la fin de la dynastie Han, le besoin d'une écriture simple, la plus lisible possible, très régulière, répondait aux nécessités de centralisation du pouvoir.
Le style régulier kaisho, apparu au cours du 3-ème siècle, est considéré comme une amélioration et une rationalisation du style des scribes reisho. Il a été initié par Wang Ts-Zhong et mis au point par les calligraphes des dynasties Wei et Jin.
Les traits de kaisho sont clairs et bien séparés, les caractères se tiennent dans un carré imaginaire à la différence des caractères rectangulaires du style tensho.
Le style kaisho est le plus proche des caractères imprimés.
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