Les 4+2 outils à posséder pour pratiquer la calligraphie japonaise

Calligraphie japonaise : les 6 outils essentiels à acheter

S'étendant sur 5 000 ans à l'époque où la Chine a créé le système d'écriture kanji, l'art ancien de la calligraphie japonaise, connu sous le nom de shodo, maintient sa position comme l'une des formes d'art les plus vénérées du Japon, même aujourd'hui.

Les 4 trésors du calligraphe

Avec le bouddhisme, l'introduction du kanji au Japon vers le 5ème siècle a transformé le pays pour toujours. Le Shodo, ou la voie de l'écriture, est une forme d'art de traits prudents qui composent ensemble des caractères kanji, chacun démontrant une signification spécifique ou existant simplement pour le bien de la beauté.

En s'éloignant du domaine abstrait et historique de Shodo, nous trouvons toujours une simplicité remarquable et émouvante à l'art.

Le Shodo n'exige pas un investissement financier important de la part du débutant.

Bien que, comme pour toutes les activités humaines, le ciel soit la limite pour les plus chères d'entre elles, la calligraphie japonaise ne nécessite que quatre outils, appelés les quatre trésors de l'étude en japonais. Il est important que vos outils soient de la plus haute qualité.

Les trésors du calligraphe

Parce que cette forme d'art vient du Japon, la taxonomie a été conservée. C'est pourquoi, comme dans le Zen, vous devrez apprendre les noms de ces outils et matériaux tels qu'ils sont prononcés en japonais, car certains d'entre eux n'ont pas d'équivalent en français.

Fude : Pinceau de calligraphie japonaise

Les pinceaux pour la calligraphie, connus sous le nom de fude, ont des manches en bois ou en plastique et des têtes de brosse de formes et de tailles variées.

La netteté est importante : une tête de brosse à pointe fine qui arrive en pointe est absolument nécessaire. Tous les poils de brosse les plus longs doivent être de la même longueur, sans qu'aucun d'entre eux ne dépasse.

Le corps de la tête de brosse doit être plein et rond. Ils sont souvent faits de poils d'animaux, mais il existe aussi des matériaux synthétiques pour les têtes de brosse. Plus ou moins flexible, il permet de créer des effets variés. La taille du pinceau peut être adaptée en fonction de la taille de la calligraphie.

Pinceaux de calligraphie japonaise

Sumi : l'encre de calligraphie japonaise

Mélange de suie (généralement originaire de bois de pin) et de colle d'origine animale, l'encre séchée prend souvent la forme d'un bâtonnet. L'encre devient liquide lorsque le bâtonnet est frotté avec un peu d'eau.

Les bâtonnets d'encre pour la calligraphie japonaise sont la source traditionnelle pour la fabrication de l'encre. Le bois brûlé ou les huiles végétales sont malaxés ensemble en proportion exacte avec la colle animale.

Ces bâtons faits à la main sont fabriqués et séchés pendant plusieurs mois par des artisans. Un bon bâton ne craquera pas et ne s'effilochera pas, ce qui démontre sa finesse d'exécution. Les bâtonnets sont traditionnellement longs et ronds, voire carrés. Parfois, ils sont décorés de motifs. Le sumi est presque toujours noir, mais le bois de pin est couramment utilisé pour les encres colorées.

Bâtonnet d'encre japonaise

Pour les plus grandes œuvres, on peut utiliser des bouteilles d'encre liquide, mais l'idéal reste de produire soi-même son encre. On peut jouer sur la densité de l'encre, ou encore sur sa couleur.

Dernièrement, les gens utilisent de l'encre liquide pour garder plus de temps pour l'écriture au lieu de la préparer avec des bâtonnets d'encre et de l'eau. Mais la préparation de l'encre par soi-même est un mouvement important pour le Shodo. La préparation aide à se concentrer et se calmer l'esprit avant la création.

Suzuri : la pierre à encre

Le bâtonnet d'encre est frotté contre une pierre sculptée : le suzuri. Elle fait aussi office de réservoir au fond duquel l'encre liquide va s'accumuler.

Bien que la pierre à encre soit souvent faite de pierre comme l'ardoise, elle peut aussi être faite d'une variété de matériaux, y compris le bronze et d'autres métaux.

Pierre à encre japonaise

Hanshi : feuilles de papier pour Shodo

Les feuilles de papier à calligraphie japonaise, connues sous le nom de hanshi, sont généralement fabriquées à la main avec une touche rustique. Elle est souvent mince, bien que l'épaisseur puisse varier en fonction de l'utilisation.

Les dimensions courantes sont généralement d'environ 33cm x 24cm. De plus, sachez que certaines variétés de hanshi peuvent se colorer légèrement avec le temps.

Papier hanshi pour pratiquer le shodo

Deux autres outils optionnels mais recommandés

Au-delà de ces quatre outils, il y a deux autres outils qui méritent d'être mentionnés.

Le premier est une sorte spéciale de presse-papier long et mince appelé Bunchin. Son poids permet de maintenir le papier Hanshi bien en place et éviter qu'il ne se froisse. Le bunchin, peut être composé de divers matériaux dont le bronze, le verre, le cuivre et la pierre.

Le Bunchin et le Shitajiki donne une bonne surface de travaill pour la calligraphie

Le second est un tapis appelé Shitajiki, qui est placé sous le papier pour absorber l'excès d'humidité de l'encre et créer des traits plus clairs et mieux définis. Traditionnellement il est de couleur bleu foncé ou noir, et doublé de feutre fin. Le Shitajiki fournit une base pour le travail, et il en existe en plusieurs tailles. Le shitajiki protège le papier de la pression appliquée par le pinceau pendant les coups de pinceau et aide à prévenir les taches sur la surface de travail. Idéalement, cette surface de travail devrait être plus grande que le support avec lequel vous allez travailler.

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